Samedi 20 septembre : sortie à l’Étang de la Gruère
A la (re)découverte d’un haut lieu naturel jurassien.
Le samedi 18 octobre 2025, une dizaine de membres de la SSNPP se sont retrouvés pour une sortie à l’étang de la Gruère, un site emblématique que tout le monde connait. Cette excursion a été l’occasion de découvrir les nouveaux aménagements effectués sur le site et d’en apprendre davantage sur les tourbières, les mousses, ainsi que sur l’histoire de l’étang.
Au fil de la balade autour de l’étang, nous avons aperçus quelques oiseaux comme des roitelets huppés, un rouge-gorge ou un merle picorant des baies. Quelques canards colverts profitaient également des eaux tranquilles de l’étang.
L’étang de la Gruère est entouré d’une tourbière avec deux types de milieux humides : le haut marais et le bas marais. La particularité du haut marais est que sa surface est bombée, d’où son nom Il est alimentée uniquement par de l’eau de précipitation qui est très pauvre en nutriments. Seules peuvent y vivre des espèces animales et végétales spécialisées. Les matières végétales mortes n’étant pas complètement décomposées dans ces conditions très humides s’accumulent, et il se forme une couche de tourbe bombée plus ou moins épaisse. Les bas marais sont des zones humides. Ils sont alimentés par des eaux souterraines ou de ruissellement fortement minéralisées, ainsi que par les précipitations. On y trouve des plantes adaptées à la pauvreté en nutriments, telles que la sphaigne (une mousse caractéristique des tourbières) ainsi que diverses bruyères. Les mousses et notamment les sphaignes forment la base vivante de la tourbière. Elles retiennent l’eau, créent une acidité particulière et participent à la formation de la tourbe. Leur croissance lente contraste avec leur rôle déterminant dans la régulation hydrique et le maintien de l’écosystème. Les explications sur la diversité des mousses rencontrées ont suscité un vif intérêt parmi les membres du groupe.
L’étang de la Gruère n’est pas un lac naturel, mais résulte d’un aménagement humain datant du XVIIe siècle. Il fut créé par la construction d’une digue afin d’alimenter un moulin à eau. Avec le temps et l’abandon progressif des activités industrielles, l’étang et sa tourbière sont devenus une réserve naturelle.
