Retour sur la sortie « Au Pèlerin » du samedi 22 avril

Le but de cette sortie était d’aller voir un ou des sites dans lesquels le Faucon pèlerin niche cette année. Et bien sûr d’y observer le comportement de notre oiseau le plus rapide.


 

Avant de s’attaquer à cette espèce mythique, nous avons commencé notre journée par l’observation de son principal prédateur, le Hibou Grand-Duc. En effet, nous avons la chance d’avoir dans le Jura deux sites faciles à observer. Mais aussi avec un grand risque de dérangement si on ne prend pas la précaution de respecter une distance suffisante. Avec les télescopes, nous avons pu voir la couveuse couchée sur ses œufs ou peut-être même sur ses petits.  Le Grand-Duc couvre longtemps ses poussins et il faut qu’ils soient déjà assez grands pour avoir une chance de les admirer.

C’est à la Grande Roche d’Asuel que nous sommes allés voir l’aire de Pèlerin. La couveuse est bien cachée et il faut de l’expérience pour la repérer, même avec le télescope. Elle ne laissait voir que le sommet de sa tête et nous ne voyions qu’une petite tache noire qui bougeait de temps en temps.

Après quelques minutes, nous avons entendu un petit cri et nous avons vu un faucon en vol qui s’éloignait de la falaise. Ceux qui observaient l’aire avec le télescope ont eu la chance de voir un autre faucon perché au bord de la vire qui cache l’aire. Et il s’est déplacé sur les œufs pour se coucher dessus. Nous venions d’assister à une relève. C’est-à-dire qu’un des deux faucons est venu remplacer celui qui couvait.

La Grande Roche est équipée de plusieurs voies de varappe et le département de l’Environnement a posé des affichettes d’interdiction temporaire de la varappe sur ce site. En redescendant, nous avons croisé un couple de varappeurs suisse-alémaniques qui montait vers la Grande Roche. Nous les avons informés de l’interdiction et leur avons indiqué La Roche Au Cerf comme site de remplacement. Elle est aussi équipée pour la varappe.

 Le deuxième site à Pèlerin était Le Roc de Courroux. A notre arrivée, la femelle était perchée sous un surplomb car il pleuvotait. Puis elle s’est déplacée sur l’aire, un vieux nid de Grand Corbeau. Pendant que nous piqueniquions, elle est allée chercher une petite proie dans une cachette, a rejoint l’aire et a disparu dedans. Nous ne pouvions pas en voir l’intérieur, mais c’est certain qu’elle est allée nourrir ses poussins. Puis elle s’est posée à proximité de l’aire. Le mâle est arrivé à grande vitesse et s’est aussi posé sur un pin. Belles observations au télescope.

L’après-midi s’avançant, nous sommes allés visiter deux autres sites où des Pèlerins avaient été vus au début de la saison de nidification. Malheureusement, nous n’y avons pas retrouvé cette espèce. Quelques jours plus tard, Méline Lovis est allée au Roc de Courroux et elle a eu la chance de voir deux poussins de Pèlerin dans cette aire.

Simon Lovis